Les journées du patrimoine rendent depuis longtemps hommage aux vestiges, témoins de l’histoire des hommes. Les édifices invitent les visiteurs à plonger dans le passé pour transmettre l’histoire de nos civilisations et à ressentir l’impact des empreintes qu’elles nous ont laissées. Depuis peu, ces journées proposent de nouvelles perspectives : ouvrir notre conscience à la planète qui nous abrite, car notre terre reste le premier patrimoine.
Certaines erreurs du passé rejaillissent sur les désordres d’aujourd’hui et nous amènent à reconsidérer le soin envers notrenotre planète planète. La vie nous enseigne que tout est mouvement : Tout le vivant active un fort pouvoir de transformation sans discontinuité.
Les perturbations terrestres s’enchainent depuis la nuit des temps (cataclysmes, séismes, perturbations météorologiques…), la flore offre un nouveau visage, la faune évolue (certaines espèces disparaissent) et l’homme suit le mouvement. Outre le fait qu’il dispose d’un esprit pour intégrer ce processus de transformation, il a oublié sa mission première : prendre soin de l’environnement dans lequel il réside et non pas l’asservir pour satisfaire ses besoins.
En gaspillant l’espace qu’il s’est attribué, il a épuisé pour son propre compte des ressources inestimables qu’il a oublié de répartir ou de partager, il s’est coupé de sa responsabilité de soigner, d’enrichir et d’améliorer ce qu’il a cru être sa seule propriété.
Un peu partout dans le monde, des hommes et des femmes œuvrent à nous rappeler nos devoirs de « résidents terriens ». Nous nous sommes depuis trop longtemps, octroyés des droits de disposer des espaces et des ressources, comme bon nous semblait, sans penser à nourrir nos devoirs et nos obligations.
La notion du patrimoine nous rappelle qu’elle ne constitue pas uniquement un hommage porté à notre passé, mais ouvre aujourd’hui une passerelle sur l’histoire que nous lèguerons demain.
Il est peut- temps d’unifier nos efforts individuellement et collectivement pour développer notre conscience et non plus agir en divisant et en morcelant tout ce qui s’offre à nous.
Peut-être pourrions-nous remettre un peu de conscience dans nos actes du quotidien les plus anodins, en cultivant le gout des choses simples, et rester plein de gratitude envers cette planète qui nous offre tant de cadeaux.
J’aimerais vous parler de la source de la relation que nous avons développée avec nos parents et qui pourrait être en lien avec certaines problématiques de notre vie au présent. En d’autres termes, notre passé explique notre présent. Il n’est pas question de trouver des coupables en nos parents mais d’identifier nos dysfonctionnements pour mieux les comprendre et les transformer pour agir autrement avec nos enfants, et ainsi mettre un terme aux répétitions générationnelles.
Les parents ont le sentiment de transmettre les mêmes valeurs et d’être équitables dans leur manière d’éduquer les enfants. Pourtant chaque enfant va capter, en fonction de sa personnalité, le message qu’il va garder ou adapter dans sa vie.
La relation avec nos parents peut être complexe et douloureuse et d’autres fois plus simple. Pourquoi ce lien est-il important ? Parce que les parents représentent tout pour le petit enfant ; ce sont les premières relations de sa nouvelle existence. Sa vie semble suspendue au fil du lien que la personne va tisser avec lui. Les parents sont sensés nous aimer, nous protéger, mais les liens d’amour, d’attachement et la construction de nos relations avec autrui, vont engager la qualité de ce lien. Nous allons rejouer dans notre vie avec nos amours, nos relations, nos profs, camarades, enfants, collègues, la scène de la relation que nous a léguée nos parents.
Je vais revivre la blessure et la souffrance que j’ai besoin de guérir. Il Il n’est pas question d’émettre un jugement mais peut-être de constater que cela fait partie de notre processus d’évolution. Les expériences vont marquer leur empreinte de 0 à 7 ans. Expérimenter certaines blessures vise à prendre contact avec l’histoire transgénérationnelle et ainsi à capitaliser la somme de nos croyances, qui vont ensuite dessiner la trame de notre vie.
Pour ce qui concerne les émotions c’est un peu la même chose, on va réagir en fonction de la manière dont on nous a toujours parlé ou au contraire on décide de faire autrement. On peut soit les nourrir soit les transformer. Quel que soit le choix effectué, la loi d’attraction s’activera, et mettra sur notre route les évènements à comprendre.
Une famille est semblable à un arbre séculaire fait de branches, de ramifications, de feuilles plus ou moins abondantes.
Il peut pencher d’un côté ou s’élever de manière équilibrée.
Certains ont des failles qui affaiblissent les branches en cours de construction. Elles donnent l’illusion de mal se développer mais elles effectuent quand même leur travail de développement à leur juste niveau. D’autres s’enchevêtrent et on parvient à peine à les dissocier les unes des autres tant elles poussent ensemble de manière indissociée.
Il y a des branches fertiles d’où naissent d’autres branches et on a l’impression que le processus ne s’arrêtera jamais ; d’autres semblent se raréfier : on se demande même si après la maturation la branche donnera lieu à d’autres naissances, ou si elle tombera d’elle-même, tout comme une branche familiale qui s’éteint.
Voilà toutes ces familles, disparates, entremêlées, esseulées, mais elles ont quelque chose en commun, le même tronc central, nourries de la même sève, issues du même bois.
Et même si on ne veut pas ressembler à cette famille-là, on peut faire autrement ! Même si le lien est trop lourd, on peut décider de le transcender : nous avons tous à apprendre de nos familles ! tout a du sens.
Certaines personnes en fin de vie, qui apparemment ont fait de leur mieux pour remplir leur mission, revivent vers l'étape de leur vieillesse, des situations peu confortables qui n’ont pas été réglées. La personne qui vieillit transite entre son identité d’adulte et celle de l’enfant bloqué. A tour de rôle les deux "moi" jouent sur la scène de la vie et se donnent la réplique pas toujours en harmonie. Si l’enfance n’a pas été portée il se peut qu’elle vienne exprimer sa colère, sa tristesse à l’adulte vieillissant.
L’attente est un état qui conditionne une croyance selon laquelle la solution viendrait de l’extérieur. Penser que le problème est en dehors de soi peut conditionner un comportement de soumission quelquefois adopté depuis l’enfance et faire croire que nous sommes dépendants d’une source extérieure pour faire des choix ou ne rien changer parce que changer suppose un autre rapport de soi à l’autre.Certains émettent l’hypothèse que nos modèles sociétaux nous entretiennent dans l’attente en dépit de l’obligation de prise de décisions rapides pour le bien de chacun et du groupe. Mais aujourd’hui la liste d’attente s’allonge de plus en plus, en paradoxe à la notion d’urgence qui est aussi omni présente et nous ne sommes plus en mesure de quantifier le temps…d’attente.
L’attente peut dans certains cas être perçue comme l’anti dote à la notion d’engagement et de responsabilité, car beaucoup perçoivent dans l’attente, un état bloquant renforcé par l’idée de la promesse d’un désir à satisfaire. L’attente de plus en plus accrue risque d’intensifier l’insécurité et la souffrance, au même titre que la frustration, la colère et l’anxiété.
Pourtant la récompense de l’attente se trouve dans les objectifs facilement atteignables qui pourraient nous ramener à l’essentiel (ex. les périodes de noël qui proposent des étapes certes multiples pour patienter jusqu’au jour J).
Nous pouvons mettre en place un système d’actions simples pour nous permettre de nous libérer de la frustration liée à l’attente, ainsi que des rituels positifs pour nous réapproprier notre liberté et mettre ainsi un peu de distance avec un désir en tension. Et même si les choses n’apportent pas les résultats tant attendus, il serait bien vu de ne pas chercher des coupables systématiquement, chaque désir étant unique à la personne.
Cet état-là fait froncer les sourcils et n’est généralement pas perçu comme un comportement ami.
Régresser évoque pour beaucoup, la réduction de nos facultés physiques, psychiques ou motrices et peut même aller à faire ressentir chez certains du fond de leur anxiété, l’idée de la mort car la régression peut être vue aussi comme un point de non-retour.
Or régresser n’est pas toujours la prison qui nous enferme dans nos états limitatifs : s’enfermer c’est aussi contempler le travail déjà effectué et celui qui peut être encore amélioré.
Nous oublions à quel point la régression peut être salutaire. En nous plongeant dans un état d’introspection et de légère frustration ; elle nous met face à nous même : « où en suis-je ici et maintenant et suis-je prêt à reprendre la route pour acquérir de nouvelles connaissances ? ». La régression est l’étape de pause essentielle à notre équilibre avant une renaissance. Elle nous interroge sur notre capacité à intégrer des concepts, à nous adapter à la nouveauté et à jauger notre aptitude à rebondir.
Quelques exemples :
-Le temps salutaire de nos vacances ? La rupture avec le rythme soutenu de nos habitudes professionnelles et privées, amène un état « régressif » qui nous permet de recharger les batteries et de faire autre chose ou…rien. Certains comprennent pourquoi ils souhaitent maintenir leur zone de confort et préserver ce à quoi ils tiennent. D’autres remettent tout en question et vont tenter d’explorer de nouvelles ressources : « quel sens vais-je donner à ma vie ? Quelle est la place que je souhaite donner à mes valeurs ? ou bien, est ce que je suis prêt à changer des choses ? ».
-Et les enfants ? Le rythme de leurs cycles d’apprentissage (acquisition de la marche, de la propreté, du langage, acceptation de l’espace social…) nécessite de temps en temps de faire un break vis-à-vis des attentes des adultes qui ne leur permettent pas toujours un léger « retour en arrière ». Pourtant ils intègrent tellement en si peu de temps, vous ne trouvez pas ?… Don’t worry ! Nos enfants ont suffisamment de ressort pour réenclencher la marche avant et repartir armés d’une nouvelle pulsion pour des connaissances nouvelles. En attendant apprenons aussi à leur foutre la paix et à se déconnecter de certains rythmes qui sont essentiellement les nôtres.
-Les retraites spirituelles qui invitent à la régression ? Besoin de solitude, besoin de faire le point, besoin d’y croire ou de rompre, besoin de donner du sens…
-Le jeûne ? Repos du corps visant le rééquilibrage des fonctions, l’assainissement des organes mais aussi une nouvelle acuité mentale. Ce choix rappelle à quel point l’homme est aussi un animal et qu’il a besoin de s’adapter aux cycles changeants de nos saisons.
Notre société nous conditionne à avancer à grand pas et ne donne pas l’espace nécessaire à l’état régressif, souvent perçu comme une situation d’échec qui coûte cher et peut entraîner dans des cas exceptionnels à une mise au rébus.
Pourtant, les pauses ou les « régressions » sont des situations formidables et salutaires à l’évolution de chacun. Profitons-en et donnons-leur la place utile à notre capacité d’avancer.
CHOC - DENI - COLERE – TRISTESSE – ACCEPTATION - RECONSTRUCTION...
On ne se remet jamais totalement de la perte liée au deuil. Le deuil, qu’il soit consécutif au départ d’un être cher, à un chagrin d’amour, au départ des enfants, ou à une rupture professionnelle, va amener un changement fondamental dans notre vie future.
...Quelque soit la perte vécue, nous tentons de déguiser la réalité et d’aller à son encontre en esquivant les sentiments que nous ne sommes jamais autorisés à exprimer. Le deuil titille notre psyché en réveillant nos rapports avec la dépendance, la liberté, l’anxiété, la colère.
Nous pouvons guérir et nous reconstruire après cette perte, à condition que les émotions en réaction soient correctement identifiées, exprimées et réglées pour nous conduire vers le chemin de la réparation. Cela suppose la capacité de vivre chaque phase émotionnelle jusqu’à son terme, tout en prenant le temps nécessaire, sans brûler les étapes. Le deuil est un cycle complet qu’il convient d’intégrer.
Pourtant il est possible d’en guérir car le deuil est aussi un réservoir de force qui nous offre la possibilité de puiser des ressources sous estimées ou tout simplement comprimées pour aller chercher du sens dans notre avenir. Survivre à la perte, c’est grandir et renaître.
Depuis plus de deux ans, nombreux d’entre nous sont entrés dans l'isolement social qui a eu un réel impact sur nos repères spatio-temporels et notre façon de traiter les informations en masse. Certaines des données ont parlé d’isolement et de solitude angoissante. Quelques-uns ont reconnu avoir aimé ce cocooning, comme un répit social et d’autres affirmé qu’il était grand temps d’en sortir pour sortir du déclin cognitif qui a touché un certain nombre de personnes, notamment nos aînés.
Le manque de confiance, la dépression, la rumination des pensées négatives ont occupé le devant de la scène chez les plus jeunes.
En essayant de réactiver le tissu social (famille, amis, voisins, activités sociales), nous recréons les liens dont nous avons été privés pendant le confinement, pour sortir du repli sur soi. Même s’il est important de garder un espace de solitude nécessaire au ressourcement dont nous avons besoin, il n’est reste pas moins que pour beaucoup l’équilibre a été rompu ces derniers temps, portant l’aiguille un peu haute sur l’isolement au détriment du ressourcement qui a pu un peu trop perdurer.
Il est temps de nous réapproprier notre liberté et de réajuster la balance entre nos relations avec les autres et nos besoins de solitude pour faire le plein.
Il est temps de conscientiser l’anxiété et la colère, ressenties dernièrement et de sortir de la surenchère du drame que ce soit au travail ou sur les réseaux sociaux.
Fort heureusement, entre le ressenti négatif de l’hyper information liée à l’épidémie et les derniers événements en Ukraine, beaucoup ont souligné l’importance d’être unis et de tendre vers la paix. Nous constatons qu’il y a peu de répit entre chaque désordre dans le monde, et chacun d’entre nous, plus ou moins directement, en subit les conséquences à des niveaux différents….
On aura compris sur ces deux dernières années à quel point la liberté de conscience a été éprouvée et à quel point la paix aujourd'hui est encore mise à rude épreuve.
Pour endosser le brassard de la paix, il deviendra de plus en évident que nous devrons participer à un effort collectif par l’unité, la solidarité car la paix est l’affaire de tout le monde, et ce, en dépit de nos différences. Le travail sur la paix d’ aujourd'hui est l’œuvre de demain pour le bien de nos enfants.
En conclusion, que ce soit au travail, avec notre environnement proche, que ce soit par la prière pour les uns, le sens de l’engagement pour les autres, recréons le lien social dont nous avons été partiellement privé afin de rester « éveillé » et de sortir de notre « insomnie ».
Et si nous retrouvions le plaisir d'écrire une vraie lettre manuscrite simplement pour revivre de bonnes sensations en voie de disparition ?
Il y a peu de temps, je reçus d’une de mes amies une lettre manuscrite de 4 pages en écriture cursive, régulière presque scolaire. Retrouvant mes réflexes d’enfant, j’humai le papier, repérai le tracé de l’encre noire, et notai par-dessus tout, l’émotion de mon amie lorsque les caractères s’élançaient où se tapissaient sur la ligne conductrice de ses phrases.
Je choisis le bon moment, libérée de toute occupation, pour « vivre » avec elle les instants qu’elle avait choisi de me confier… le temps s’était arrêté !
Depuis combien de temps certains d’entre nous, n’ont-ils pas reçu une lettre manuscrite, en dehors d’un faire-part de naissance, ou de la liste de courses scotchée sur le frigo ?
Aux Etats-Unis, une loi songe à renvoyer l’écriture manuscrite dans les oubliettes en faveur de l’utilisation exclusive du clavier dès la Maternelle. La France en parle mais hésite encore, se rappelant la courbe magique et déliée de notre écriture enseignée dès notre plus tendre enfance.
Pourquoi ne pas faire coexister les 2 types d’écriture ? Que gagnerons-nous vraiment à ne plus manier l’écriture cursive ? Un gain de temps (encore et toujours) obtenu par le rendu d’un texte imprimé et standardisé ? Un compte-rendu aseptisé et démuni de toute émotion, sauf dans le verbe des plus expérimentés, qui aurait la même résonnance produite par des mails instantanés, générant ainsi une source de malentendus que bien des milieux professionnels pourraient nous narrer ?
Loin de moi l’idée de fustiger le clavier : sciemment utilisé, il se révèle un outil formidable. De plus, l’aisance des plus jeunes au clavier a désactivé leur peur de l’orthographe, du propos mal écrit ; même les plus récalcitrants à l’orthographe se sont jetés dans la course des mots dans l’intimité de leur portable.
Nous n’avons jamais autant écrit (Tweeter, Facebook…) au risque pourtant d’uniformiser la pensée et d’appauvrir le langage ; nous avons appris à pratiquer « l’art de la fuite ». Au clavier, nous constatons quelquefois que la qualité de notre rédaction s’amenuise, alors que l’écriture cursive nous invite à plus de maturité et de profondeur dans l’expression de notre prose.
La main appelle à creuser dans nos souvenirs, à aiguiser notre pensée, à fortifier la connexion entre la zone motrice de nos doigts et la variété de nos mots. L’utilisation prépondérante du clavier risque a fortiori d’immobiliser la musculature de la main dès le retour d’une pratique prolongée de l’écriture manuscrite, d’où la fameuse crampe de l’Ecrivain.
Pourquoi ne pas se réconcilier avec le pouvoir créatif de notre main ? Et pourquoi ne pas s’offrir un stylo plume, en cette période propice de fêtes, pour rétablir le lien qui nous relie à ceux que nous aimons, par l’envoi d’une jolie carte personnalisée ?
Quelques perspectives
Leadership, management, marketing de soi, développement personnel, mentorat, clés de l’investissement professionnel…
Autant de termes qui sont venus étoffer la palette des enjeux de la réussite au sein de l’entreprise.
Après avoir désacralisé l’importance de la reconnaissance de l’individu et « sa place au sein de sa boîte », nous avons urgemment laissé la place aux expertises pour défendre l’économie, optimiser de nouvelles ressources, qualifier de nouvelles obligations, quitte à affaiblir le potentiel de chacun...
La notion même de Ressources Humaines - quel terme magnifique - a été « usurpée » pour le prétendu bien commun en contrepartie de l’effort commun. De quel bien commun parle-t-on ? De quel effort s’agit-il ? Certains y trouveront des similitudes déjà entendues et vues dans d’autres sphères publiques ?
Les RH ont eu le vent en poulpe pour répondre aux attentes de rentabilité en disséquant, expertisant et analysant l’apport de l’individu salarié dans l’entreprise, au travers de sa valeur ajoutée, son savoir-faire et son savoir-être.
Les pratiques hardies ont amené les dommages collatéraux sur l’équilibre psycho émotionnel de la personne (licenciements, dépressions, hypothétiques reconversions …)
Heureusement l’effet dévastateur a tout de même été démasqué ; les principaux acteurs des services de la gestion humaine ont dû faire face à leurs propres désillusions quant à leur idéal projeté sur l’art et la manière de gérer l’individu : car c’est bien de l’humain dont on parle.
Les ressources humaines sont en cours de réhabilitation et fort heureusement. Le blason revêt une nouvelle allure.
Aujourd’hui nous commençons à remplacer le traitement de choc par un traitement homéopathique.
Quelques soient les axes de remédiation que nous choisissons (T.O.P, Analyse transactionnelle, PNL, assertivité…), le cheminement individuel est une base fondamentale : Sans ce travail sur soi, sans l’expérience de l’échec, sans la compréhension de nos propres fonctionnements, en vue de notre propre transformation, la notion même « d’ expertise » risquerait d’être faussée.
Rappelons-nous bien cet enjeu salvateur qu’est l’expertise : « L’expertise extérieure axée sur autrui, passe avant tout sur une expertise intérieure axée sur soi ». Ainsi pourra naître la qualité.
Idées clés : «Expression du ressenti - expression du besoin - expression du désir pour donner du sens au projet, en fédérant les équipes et en remerciant l’individu ».
Nan ! Ze veux pas !
Ça commence bien ou ça débute mal ! Combien de temps ça va durer les premières années de la vie du petit Simon ? Est-ce que ça va être LA conduite principale de toute son existence ?
Et Chérubin Simon de continuer :
- Si les gens ils sont gentils, alors moi aussi je vais être gentil et p’têt qu’après je vais dire OUI ?
Autre hypothèse :
- Les gens, et ben, ils sont vraiment pas gentils, et je crois que je vais continuer à dire NAN …
Quel scénario de vie va construire notre petit Simon ? Sera-t-il un futur contestataire au sein de la collectivité dans laquelle il va naviguer ? Est-ce pour ne pas faire de choix ou ne pas s’engager que le NON l’enfermera dans un mécanisme de protection pour ne pas affronter le monde au risque même de s’en exclure ? Le NON sera-t-il un besoin viscéral d’accéder au contrôle absolu et de porter une certaine paire de lunettes qui va accentuer un « strabisme » antisocial ? Quels traits vont ressortir de sa future personnalité, sans se faire berner par les clichés ? Un politicien, un parano, un peureux, un « hell angel » heureux, un contestataire qui s’exprimera pour cultiver la répétitivité d’un mécanisme confortable dans les mouvements sociaux « anti tout » ? Et si le NON était un appel au secours pour se faire aimer, attirer l’attention, NON pour qu’on ne m’oublie pas, plus violent que le OUI dont la toile de fonds rappelle l’oubli, l’inexistence, l’abime, la perte de soi, mal vécue par le NON animée par une pulsion de vie. Selon Emil Cioran : « … le NON est la seule manière de rester en vie, puisqu’il est le seul moyen de rester infidèle à soi… » Si la vertu est de rester « éveillé » à la conscience d’un enjeu négatif, et d’utiliser le NON comme l’expression de l’indignation contre la soumission collective ? La solution : attendre avant de dire toujours NON en prenant soin de prendre la bonne température de son désir : « Au fond moi, de quoi j’ai envie ». OUI ou NON : réfléchissez sur le juste équilibre. Dire OUI à la vie, c’est dire NON. Maintenant observons Candice qui dit toujours OUI !Toute petite, déjà elle répondait aux injonctions des parents et ne cherchait jamais à les décevoir. A l’école pas faire de vagues surtout pas !Elle est toujours d’accord avec tout le monde et ne veut surtout pas déranger. Désormais adulte, elle ne sort pas du rail : au travail, elle s’engage et ne veut pas faire d’effet, elle obéit, remplit les attentes de son boss, et est plutôt du pain béni pour ses collègues pour lesquels elle va absorber le rab.Candice a dit OUI à son mari pour la vie, qui sur un coup de tête l’a envoyée promener pour une autre qui lui tenait tête et disait non. Elle transmet à ses enfants les valeurs de respect des autres mais voilà ceux-ci l’envoient paître à chacune de ses demandes. Candice ne comprend que dalle : elle a toujours fait ce qu’on attendait d’elle. Pourquoi ne parvient elle pas à être en congruence avec ces principes ? Le OUI de Candice serait-il le fonctionnement viscéral d’accéder à l’adaptation et de porter une certaine paire de lunettes qui va accentuer une myopie sur un monde qui établit ses projections sur elle ? Et que lui dit son cœur ? Et son corps ? Dans le scénario de vie qu’elle a bien voulu retenir, il lui manque une page une seule : comment se voit- elle ? Quelle autre perspective a-t-elle de dire OUI ? Existe-t-il une autre directive que celle d’être toujours d’accord même lorsque nous ne le sommes pas ? Comment utiliser le OUI en état gagnant : gagnant pour soi. Quelle différence entre Simon et Candice ? Très peu peut-être …Dire OUI à la vie, c’est dire OUI à ce qui est vrai en nous, acquiescer à nos aspirations profondes. C’est souvent dire NON aux conventions sociales, dire NON aux attentes ou projections d’autrui, dire NON aux mécanismes répétitifs et à notre zone de confort. Cultiver un peu de nous dans la diversité humaine c’est déjà remettre un peu d’équilibre entre ce que nous sommes capables d’accepter ou pas. A chacun ses désirs, à chacun son rêve à condition de les nourrir suffisamment pour regarder et accepter en face, sans paire de lunettes. Sans oublier que la bonne construction du NON ou du OUI énoncé en conscience conduit vers l’autonomie vers la faculté de positionnement. La solution : attendre avant de dire toujours NON ou toujours OUI en prenant soin de prendre la bonne température de son désir : « Au fond moi, de quoi j’ai envie »…
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